Ton grand-père est parti mon amour, et tu t'es

Ton grand-père est parti mon amour, et tu t'es enfermé dans ta bulle. Une semaine où tu ne m'as pas parlé, où j'ai cessé d'exister pour toi. Tu as dit vouloir être seul mais sais-tu, imagines-tu ce que cela peut faire d'être à plusieurs centaines de kilomètres de la personne qu'on aime et ne n'avoir aucune nouvelle, ne pas entendre le son de sa voix, ne pas voir son visage et être coupée de son cœur, de son esprit, de sa vie. Je vis, existe et suis heureuse sans dépendre des personnes ou des évènements. Mais j'ai ressenti une tristesse, un sentiment de vide et de solitude immenses. J'ai respecté ton silence, je t'ai laissé en paix pour que tu te retrouves. Mais je n'ai eu personne pour en parler, personne pour me venir en aide, me comprendre  et me réconforter. J'ai souffert mon chéri et je n'ai même pas pu te le dire. Ce n'est pas juste. Je me dois d'être toujours là pour les autres, toujours forte, toujours stable. Mais qui est là pour moi lorsque quelque chose ne va pas?
Mes tripes se déchiraient lorsque ta maman me dit que tu avais su beaucoup pleurer dans les bras des uns et des autres. Lorsque moi qui suis censée être importante pour toi, qui était censée un jour devenir ta femme a été priée de rester à l'extérieur. Quand m'as-tu ouvert ton cœur?  Quand  t'es-tu senti suffisamment en confiance avec moi pour te laisser aller aux émotions? Qui suis-je pour toi si je ne peux même pas être présente pour partager ta peine? Je ne te reproche absolument rien et comprends ce besoin que tu as de te recentrer. Je sais parfaitement que cette attitude n'était pas contre moi mais seulement un besoin vital pour refaire surface. Mais toi, essaye de comprendre ce que j'ai pu vivre et ressentir.